Je juge, tu juges, nous jugeons... 🤬

Nous avons tous une capacité infinie à tout juger, et c’est l’oeuvre de notre “juge interne”.

Tu te juges toi, les autres et les circonstances de ta vie à flux tendu, et tout ça passe sous ton radar. Relax, je ne suis pas là pour te juger, je fonctionne pareil.

Par contre, je m’en suis rendu compte et depuis, beaucoup de choses ont changé dans ma vie.

Bien que ce soit un réflexe, tous nos réflexes ne sont pas bon pour nous, et je veux te montrer à quel point c’est le cas quand on se met à parler de notre capacité à juger. Tu vas te rendre d’ici la fin de ce post qu’il est la source de 90% de tes émotions négatives et blocages.

Pas de spoiler, mais tu ne verras plus ta vie de la même manière après avoir lu ces quelques lignes.

Imagine ton juge comme la petite voix dans ta tête (mais celle qui gueule le plus fort)

“T’es vraiment un connard” ; “t’es vraiment trop conne”.

Ça, c’est seulement un échantillon de ce que peut te murmurer (un peu fort) ton juge. Il est constamment là à te harceler pour tes erreurs passées ou tes échecs quotidiens. Mais il ne s’arrête pas là! Il a un effet dévastateur vis à vis de tes relations en se concentrant sur ce qui ne va pas chez les autres.

• “Il est trop gros”

• ”Elle comprend vraiment rien celle-là”

• ”Il a un oeil plus grand que l’autre”

• ”Elle est trop maigre”

• ”Elle est belle mais cette robe ne va pas à son teint”

• “Il n’aura jamais sa promotion, personne ne lui fait confiance”

Notre juge adore juger les autres car c’est un moyen pour lui de te faire sentir inférieur (comme ça il te puni pour te faire avancer, plus là dessus dans un moment) ou de gonfler ton estime de toi en te faisant croire à travers des mécanismes bien vicieux que quelque part tu es supérieur.

Enfin, il a une troisième manière de te nuire, c’est quand il se met à insister sur le fait qu’un évènement est “mauvais”. Il t’arrive quelque chose et tout un coup une voix apparaît dans ta tête en criant “C’est pas bon ça! C’est triste, ça craint, c’est dangereux, quel manque de chance!”. Pourtant quand on prend du recul, il y a toujours quelque chose de positif qui ressort des situations que nous avons qualifié de mauvaises. Nous pouvons tous faire le choix de voir ces situations comme des opportunités ou comme des cadeaux, tout comme nous avons aussi celui de ne pas juger les autres ou nous même.

Ça te paraît compliqué? Voyons alors ensemble les bénéfices ENORMES que tu en retirerais.

Que pense-t-il, ce juge?

“C’est quoi mon problème?” / “C’est quoi son problème?” / “C’est quoi le problème avec ma vie?”

Je suis sûr que ces phrases te sont familières et je te rassure, c’est normal car ce sont les pensées préférées que notre juge interne nous balance à longueur de journée pour nous flageller.

Il pense que c’est bon pour nous, que ça nous pousse à avancer mais le seul truc qu’il fait naitre en nous, c’est de la culpabilité, des regrets, de la honte, de la déception,… et j’en passe. Tu dois bien avoir à l’esprit que TOUTES ces émotions émanent des opérations de sabotages de ton juge. Mais ce n’est pas fini… Car ce dont il est également responsable, c’est la colère que tu gardes en toi. Ton anxiété, ton stress, tes peurs, toutes ces émotions négatives et mauvaises pour toi sont le fruit de ce dernier.

Le pire dans tout ça, c’est qu’il te ment.

Ta vie intérieur n’a pas à être aussi violente et terne et pourtant c’est ce que ton juge s’efforce de te faire croire. Il déploie une énergie incroyable ainsi que des mensonges bien étudiés pour ça.

• “Si je ne te poussais pas, tu serais paresseux et complaisant”

• “Si je ne te punissais pas pour tes erreurs, tu n’apprendrais jamais rien et ne ferais que les répéter”

• “Si je n’étais pas là pour te foutre la trouille vis à vis des mauvaises situations que le futur te réserve, tu ne travaillerais pas dur pour les éviter”.

• “Si je n’étais pas là pour juger les autres, tu perdrais toute objectivité et personne ne prendrait soin de tes intérêts personnels”.

• “Si je ne te faisais pas te sentir mal à propos de tes problèmes, tu ne ferais absolument rien pour les résoudre”.

Tu reconnais ces mensonges? Ils sont assez courant. Suffisamment d’ailleurs pour que tu n’y prêtes plus vraiment attention alors qu’ils ont un impact négatif sur toi et ton entourage.

Ces mensonges te causent beaucoup de stress, d’anxiété et de souffrance. Ils sont aussi la principale cause des conflits qui prennent place dans tes relations professionnelles et personnelles.

Mais au fait, c’est quoi ce juge?

Peut être que cette idée d’un “juge” présent dans ta tête te paraît un peu perchée et j’espère que tu as compris que c’est une image. Ce juge est un biais comportemental automatique qui prend place au sein de notre système limbique et plus précisément l’amygdale. Il est un peu notre cerveau de la survie.

Et ce biais nait dans notre enfance avec un seul but : nous faire survivre au monde qui nous entoure. C’est là la SEULE priorité de notre cerveau. Réagir au négatif autour de nous est une stratégie de survie centrale. Elle réduit nos chances d’être surpris ou blessé par une menace physique ou émotionnelle non anticipée. C’est pour ça que notre juge est si présent, tellement qu’on ne le perçoit même plus. Son rôle est tellement clé dans notre fonctionnement que c’est la raison pour laquelle nous le partageons absolument tous, quelle que soit notre culture, notre âge, ou notre éducation.

Comment saboter notre principal saboteur?

Il y a un travail de fond qui prend quelques semaines pour commencer à reprendre le contrôle, et je n’ai pas la place ni le temps de tout t’expliquer ici.

En fait si, c’est assez simple, ce sont des exercices de quelques minutes qu’il faut réaliser tous les jours pour développer la partie antagoniste de notre système limbique, le cortex pre-frontal moyen. C’est cette partie qui est en charge de calmer les folies de notre amygdale. Je te dis que le travail prend quelques semaines (entre 6 & 8) car ces petits exercices, bien que simples, doivent être répétés pour créer de nouveaux chemins neuronaux et donc, de nouvelles habitudes.

Mais sache que tu as déjà réalisé 50% du chemin en lisant cet article jusqu’à la fin.

Car le 1er pas décisif pour donner moins d’emprise à ton juge, c’est de prendre conscience qu’il est là, qu’il existe et qu’il n’est pas toi. C’est un comportement et comme tout comportement, tu peux faire le choix de lui bloquer la route quand tu te rends compte qu’il pointe le bout de son nez.

Alors voici ton exercice pour aujourd’hui.

Observe toi et remarque ce réflexe constant que tu as de tout juger. Et une fois que tu as remarqué l’apparition de ce comportement, prends le à la rigolade en disant “et voilà encore mon juge!”.

Ça te paraît trop simple?

Sache que le fait de le placer sous le feu des projecteurs affaibli son emprise et que c’est en répétant ceci régulièrement au fil des jours que tu renforces ton muscle cérébral.

À demain,

Quentin 🤟🏻🧨